Qu’est-ce qu’une contracture musculaire ?1
La contracture musculaire est une contraction involontaire et permanente d’un certain nombre de fibres musculaires au sein d’un muscle. Elle apparaît lors d’un effort ou d’un geste brusque et provoque alors, une vive douleur mais sans lésions musculaires.
La contracture musculaire peut s’observer aux cuisses, aux fesses, dans le bas du dos ou encore entre les omoplates et dans le cou (torticolis). La contracture du mollet est la contracture musculaire la plus fréquente notamment chez les sportifs pratiquant la course à pied, le trail ou encore le football.
Quelles sont les causes d’une contracture musculaire ?2
On distingue différentes causes d’apparition de contractures musculaires.
La contracture musculaire primitive est causée par un surmenage du muscle ou son élongation sans lésion sous-jacente. La contracture musculaire peut également être secondaire : le muscle réagit à une douleur provoquée par une pathologie sous-jacente du disque, des articulations postérieures ou des ligaments. Il s’agit dans ce cas d’une contraction dite « réflexe » du muscle qui entoure la lésion afin de la « protéger » mais qui s’avère être elle-même douloureuse. La douleur locale déclenche la contraction des muscles avoisinants. La contracture musculaire peut amplifier la douleur. Il se crée ainsi un véritable cercle vicieux entre douleur et contracture.
Quels sont les symptômes d’une contracture musculaire ?1
Les contractures musculaires se traduisent notamment par :
- Un muscle douloureux à la palpation avec la sensation de présence d’un « nœud » ;
- Un raccourcissement du muscle rendant son étirement douloureux ;
- Une contraction douloureuse.
Comment soulager une contracture musculaire ?1
Avant d’établir tout diagnostic ou d’utiliser tout produit, consultez un professionnel de santé.
Si vous ressentez une contracture pendant une séance de sport, il est recommandé d’arrêter l’effort immédiatement au risque de provoquer une élongation.1 La première chose à faire est donc de mettre le muscle au repos.1
Pour soulager une contracture musculaire, il est également possible, en plus du repos, d’appliquer de la chaleur à l’aide d’une bouillotte, d’un coussin thermique ou d’un patch auto-chauffant.
Pour en savoir plus : La thermothérapie , comment ça marche ?
Comment le chaud ou le froid soulagent-ils la douleur ? Pour le savoir, il faut d’abord comprendre le fonctionnement de la douleur : en cas d’agression contre l’organisme (choc, coup, lésion, etc.), les nocicepteurs, ou récepteurs de la douleur qui couvrent la peau, sont stimulés à l’endroit de la zone sensible. Ils envoient alors un message nerveux au cerveau via les fibres nociceptives : la sensation de douleur apparaît.
Du fait de son action sur la circulation sanguine, l’application de chaleur va rétablir une bonne circulation sanguine dans les tissus et favoriser la cicatrisation tissulaire (par vasodilatation) ; ce qui, lié à son effet décontractant, permet une meilleure récupération des muscles. De plus, le signal nerveux envoyé au cerveau par l’application de la chaleur agit contre la douleur diminuant ainsi la sensation de douleur : au contact du chaud, les récepteurs sensoriels de la peau, sensibles au toucher, sont stimulés et envoient un signal au cerveau via les fibres sensorielles du toucher. Ces dernières conduisent plus rapidement le message que les fibres nociceptives et « ferment ainsi la porte » * au message de la douleur. D’où le soulagement ressenti.
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Quels sont les facteurs de risque ou aggravants ?2
Les contractures musculaires peuvent être favorisées ou aggravées par :
- Le froid ;
- L’humidité ;
- Les courants d’air ;
- La climatisation ;
- Les changements brusques de température ;
- La fatigue ;
- Le stress ;
- Les troubles du sommeil.
Comment éviter la contracture musculaire ?3
Il existe différentes solutions pour éviter et limiter l’apparition de contracture musculaire :
- Réalisez un échauffement adapté et effectuez des entrainements adaptés à vos capacités et votre forme.
- Pensez à vous hydratez avant, pendant et après l’effort.
- Pensez à vous étirer de façon régulière.
* D’où le nom de théorie du « Gate Control », ou dite « du portillon », élaborée en 1965 par Ronald Melzack, psychologue et chercheur, et Patrick David Wall, neuroscientifique.
