Qu’est-ce qu’un lumbago ?
La lombalgie commune plus connue sous le nom de « tour de rein », de « mal de dos » ou encore de « lumbago », se manifeste par des douleurs souvent intenses au niveau des vertèbres lombaires, situées dans la région du bas du dos.1 Cette lombalgie peut également provoquer une sensation de blocage ou limiter l’exécution de certains mouvements.1 Lorsque la douleur irradie vers la fesse et le membre inférieur et entraine une sensation de picotements ou de brûlures, on parle de lombosciatique ou de lombocruralgie.2
La lombalgie est dite commune lorsqu’elle survient sans cause spécifique identifiée (tassement vertébral, scoliose, infection localisées…).
On distingue trois types de lombalgie :
- La lombalgie aigüe : durée < 4 semaines.
- La lombalgie subaigüe : durée comprise en 4 semaines et 3 mois.
- La lombalgie chronique : durée > 3mois.
Quelles sont les causes du lumbago ?
La lombalgie peut avoir de nombreuses origines : 3
- Mécanique : tensions musculaires aggravées par des contrariétés (stress, anxiété, etc.), modification des articulations vertébrales liées à l’âge (arthrose), douleurs dorsales en période de grossesse ou encore défauts de posture lorsque la musculature dorsale est trop faible.
- Inflammatoire ou infectieuse : affections inflammatoires des articulations vertébrales (spondylarthrite), des vertèbres, des ligaments ou des muscles qui leur sont rattachés, infection d’un disque intervertébral ou zona intercostal (infection d’un nerf par le virus de la varicelle).
- Irradiations douloureuses lors de certaines maladies : irradiations de douleurs en provenance d’un rein, d’une douleur cardiaque ou encore d’une maladie du pancréas.
La majorité des lumbagos communs est la conséquence de lésions des muscles, ligaments et tendons dont le rôle est d’assurer le soutien et le bon fonctionnement de la colonne vertébrale.1 Plus généralement, le lumbago apparaît suite à un geste brusque ou au port de charge lourde.4
Quels sont les facteurs de risque ? 1
La survenue d’une lombalgie aigüe est favorisée par :
- L’âge : la fréquence augmente progressivement au cours de la vie ;
- Le manque d’activité physique et la sédentarité entrainant un relâchement des muscles qui ne peuvent plus assurer leur rôle de soutien des vertèbres ;
- Des chutes ;
- Des mauvaises postures (station assise prolongée, postures pénibles).
Des contraintes psychosociales telles qu’une monotonie des tâches ou encore une insatisfaction professionnelle, peuvent favoriser les lumbagos et notamment leur passage à la chronicité.
Comment soulager un lumbago commun ?
Avant d’établir tout diagnostic ou d’utiliser tout produit, consultez un professionnel de santé.
La prise en charge d’une lombalgie commune est plus simple si elle est réalisée à temps.1 Les premiers instants sont clés : dès les premiers jours et jusqu’à la 4ème à 6ème semaine, il est nécessaire de prendre en charge la douleur liée au lumbago afin d’éviter qu’elle ne s’installe et donc qu’elle ne persiste.1
On ne le dira jamais assez, le bon traitement c’est le mouvement !5 Il est primordial de bouger progressivement et d’améliorer son niveau d’activité afin d’empêcher l’installation du mal de dos ou sa réapparition.5 L’activité physique permet également d’améliorer sa condition physique générale. Il est donc important de retrouver progressivement une activité physique : bougez, marchez et reprenez les gestes du quotidien.5
Un traitement symptomatique des douleurs par le chaud comprend notamment l’utilisation de bouillottes, de coussins thermiques ou d’un patch auto-chauffant. L’application du chaud sur la zone douloureuse du dos (lombaire) diminue la douleur en rétablissant une bonne circulation sanguine dans les tissus (par vasodilatation). Cela favorise également une meilleure oxygénation des tissus ainsi qu’une élimination des toxines, d’où le soulagement musculaire. La chaleur suscite également des messages nerveux qui agissent directement contre la sensation de douleur.
Pour en savoir plus : La thermothérapie, comment ça marche ?
Comment le chaud ou le froid soulagent-ils la douleur ? Pour le savoir, il faut d’abord comprendre le fonctionnement de la douleur : en cas d’agression contre l’organisme (choc, coup, lésion, etc.), les nocicepteurs, ou récepteurs de la douleur qui couvrent la peau, sont stimulés à l’endroit de la zone sensible. Ils envoient alors un message nerveux au cerveau via les fibres nociceptives : la sensation de douleur apparaît. Au contact du chaud, les récepteurs sensoriels de la peau, sensibles au toucher, sont stimulés et envoient un signal au cerveau via les fibres sensorielles du toucher. Ces dernières conduisent plus rapidement le message que les fibres nociceptives et « ferment ainsi la porte » * au message de la douleur. D’où le soulagement ressenti.
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Un traitement antalgique ou anti-inflammatoire pourra être prescrit par votre médecin pour prendre en charge la douleur afin de maintenir une activité et rester en mouvement.5 Avant d’établir tout diagnostic ou d’utiliser tout produit, consultez un professionnel de santé.
* D’où le nom de théorie du « Gate Control », ou dite « du portillon », élaborée en 1965 par Ronald Melzack, psychologue et chercheur, et Patrick David Wall, neuroscientifique.
